Salon MAD, qu’en retenir ?

Ce premier festival Méditerranée À Déguster, de la première bouchée à la dernière miette ! 27, 28 , 29 mars, trois jours pleins comme une huître de propositions alléchantes, démonstrations de chef, conférences santé, et cuisine griffée à déguster.

J’ai donc joué le jeu, ignoré vent et soleil dans le « cocon » de l’Aréna. Comme une plante dans une serre hollandaise, j’ai vécu dans en lumière 100% artificielle mais joliment encadrée d’épatantes compositions de légumes qui ponctuaient les stands dans l’ambiance bleu et noir. Pas trop de monde et un circulation entre les allées très fluide, une ambiance sonore discrète , c’est franchement plus calme que le salon de l’Agriculture.. et c’est tant mieux !

3 jours et 10 moments :

-La conférence du chef libanais Maroun Chédid, avec un powerpoint impeccablement préparé, alternant images de son pays et de ses produits, et récits de son lien à son terroir, hommage à sa mère, et découverte de la cuisine libanaise.

-La réunion débat des femmes chefs présentes sur la manifestation : Dina Nicolaou, Fatéma Hall, Sevim Gokyildiz, un échange généreux, engagé et vivant « L’amour c’est l’ingrédient le plus important… partout dans le monde », résume Dina Nicolaou, et complété par Fatema Hall « la Méditerranée c’est la cuisine du lien, dans la famille, entre les communautés »

-la passionnante conférence de Martine Padilla, économiste, sur la diète méditerranéenne en péril sur ses terres d’origines. Disparition illustrées par d’inquiétant chiffres (les méditerranéenS pratiquant la diète méditerranéenne sont en constate diminution depuis des décennies, l’obésité et surpoids, en augmentation) et ses conséquence graves sur l’économie, l’agriculture et les paysages alors que le monde s’entiche de ce régime, et que la Chine et l’Australie plantent vigne et oliviers..

-la conférence du chef 3 étoiles Enrico Crippa, Piazza Duomo Alba, clairvoyant, plein d’humour, parfois cinglant, à l’écoute de ses clients et de ses produits, qui donne une folle envie d’aller gouter

-la conférence de Nadia Sammut et Lionel Giraud, sur la cuisine pour tous, liébérée d’allergène, l’enthousiasme contagieux de Nadia et le l’ouverture d’esprit du chef qui, sensibilisé par un question de santé de ses enfants, s’est mis à regardé de près ce qui se cache derrière les étiquettes, et qui tente dede prendre tout ça en compte… exemple à suivre .

-la masterclass des chefs Pourcel à 4 mains, mais qui procure toujours le même sentiment de reconnaissance de créer avec nos produits d’ici et l’accent d’ici, même si il y a eu des flottements avec des commentateurs un peu perdus…

et parce que les nourritures ne sont pas qu’intellectuelles,

-les petites bouchées mitonnées par les chefs du Club Chef d’Oc, qui méritaient l’attente (comme sur leur manifestations)

-le bar à vin AOC Languedoc, avec une équipe souriante et pédagogue, et le bar à huîtres judicieusement placé en face

-des exposants disponibles, avec des produits de qualité, qui proposaient, pour certains, se déguster sur place (alternative bienvenue à la formule « bouchées », qui ne fonctionnait pas toute la journée, et qui s’est trouvée à court de produits) mais peu de chefs en goguette dans les allées;

Une première est toujours une aventure, un risque, un pari. La fortune sourira-t-elle à l’audacieuse équipe du MAD ? Il se trouve justement que c’est la saison des manifestations et des festivals, je vais donc continuer mes expériences.