Canard à la vanille
Dans les souvenirs de voyage et les cadeaux lointains se glisse parfois des gousses de vanilles…J’ai la chance d’avoir des gousses de Bali et de Tahiti, d’autres de la Réunion sont chez des amies ici : le résultat, c’est l’envie d’explorer la vanille sur des accords salés .
La proposition n°1 porte sur les coquilles Saint Jacques, crues en carpaccio ou en brochette au four, et on imagine facilement que la douceur sucrée de la coquille en harmonie avec la vanille, et rien de plus qu’une touche d’huile d’olive pour lier ces saveurs, et une pointe de sel.
J’ai choisi le canard pour ma première expérience de cuisine vanille, une recette de la Réunion, entrevue dans une émission de tourisme culinaire. Si j’avais du mal à imaginer comment la vanille peut épicer un plat, la dégustation de cette recette est est une magistrale démonstration. La recette, trouvée sur un site réunion nais, est toute l en fin d’été, grossièrement écrasées), oignons doux (2, pelés et émincés), les 2 gousses de vanille coupées dans la longueur, 2 cuillères à soupe de sucre (roux), du sel, revenir, puis mouiller à hauteur pour cuire à feu doux 45 minutes à couvert.
Le résultat est incroyablement savoureux : le gras du canard donné une chair semi- confite, tomates et oignons se sont fondus dans la sauce, et la vanille apporte une touche d’un incroyable douceur, sans sucrosité, qui se développe subtilement un goût aussi spécifique que le safran, dans un autre registre. La puissance évocatrice de la vanille appelle le souvenir de dessert d’enfance, et pourtant on est dans un registre d’un plat jamais goûté,ni même imaginé avant. Une alchimie absolument envoûtante, à accompagner d’un vin tout aussi étonnant, une clairette du domaine des dimanches d’Emile Hérredia.
et si vous êtes dans des humeurs de cuisine de l’Océan Indien, un livre de recette de cuisine et de BD, Marmites créoles, aux éditions du Centre du Monde, qui montre qu’il n’y a pas que les mangas qui savent nous faire passer à table !